29 juillet 2016

Dépasser les limites de la peur de parler en public





La peur de parler à son public n'est pas une fatalité!

Les sondages montrent que la prise de parole en publique est la peur  n°1, devant celle des avions, des hauteurs, des insectes, animaux ou de la foule etc.

Y-a-t-il vraiment un grand danger à parler en public ? Que pourrait-il arriver de pire ?  Une erreur pourrait susciter une raillerie, un commentaire négatif, une appréciation péjorative. C'est désagréable, certes ! Toutefois, il n'y a là aucun danger pour la sécurité physique et psychique en soi, n'est-ce pas ?

Le pire imaginé réside donc, lors de la prise de parole en publique, uniquement, dans l’imaginaire d'une personne en quête de sécurité!

La manière dont elle perçoit sa réalité est directement connectée à sa façon de s’exprimer. Ce qu'elle pense se traduit par une émotion, qui suscite une réaction. Cette réaction suscite un comportement, qui crée à son tour sa réalité personnelle.

En soi la peur est une émotion qui n'est pas pathologique mais au contraire une émotion fondamentale et indispensable à l'adaptation des êtres humains à leur environnement. Sans une dose de peur naturelle,  il n'y aurait pas de survie possible car celle-ci est la réaction qui nous alerte d'un danger et nous permet de faire face à ces situations,  après les avoir reconnues comme dangereuses. L'être humain ne doit pas vivre sans peur mais avec une peur qui lui permet de réagir! Lorsqu'elle passe un certain seuil, la peur bloque et rend incapable de réagir de façon adaptée ou naturelle à des événements. 

Ainsi, la différence entre la peur comme émotion naturelle et la peur comme réaction pathologique, réside dans le fait que la première augmente notre capacité à gérer notre réalité, alors que la seconde au contraire nous limite et peut aller jusqu'à bloquer nos capacités nous emprisonnant dans une peur panique. Est donc pathologique toute forme de peur qui empêche de réaliser pleinement ses capacités et ses désirs. Jusqu'à ce que cette peur atteigne un seuil handicapant, elle ne devrait pas être considérée comme un trouble nécessitant d’être soigné.

Pour certain,  la peur pathologique suscite des réactions physiques limitantes bien réelles!  Devant son public, l’orateur qui a une peur panique peut, et cela au-delà de tout contrôle conscient,  avoir l'estomac noué, les jambes qui tremblent, le sentiment que le sol se dérobe sous ses pieds, les mains moites, le cœur qui bat la chamade. Il devient incapable de maîtriser le flot de ses pensées.  En principe,  il évite de prendre la parole, ou s'il la prend c'est un exercice difficile à vivre. Il espère mettre un terme à son supplice au plus vite. Il ne se rend pas compte qu' éviter la situation qui suscite cette peur panique, augmente sa peur!

Le cerveau d'une personne qui a peur s’adapte à son émotion. Nous connaissons tous une personne dont la première réaction est de refuser une nouvelle expérience en réaction directe à sa peur.  Plus elle continue à exprimer sa peur plus elle filtre tout ce qui n’est pas négatif et son cerveau élabore sa réalité pour s’adapter à ses croyances. Et par conséquent, ce qu’elle craint le plus se produit malgré le fait que cette peur panique est totalement irrationnelle et émotionnelle. Cette peur est impossible à maîtriser, consciemment du moins. Au contraire,  plus on essaye de la contrôler, plus on perd le contrôle, plus il est impossible de l’arrêter!

A modéliser un bon orateur, vous constaterez le plaisir qu'il a à communiquer,  au moment où il communique. Il a simplement adopté une attitude fonctionnelle, soit naturellement, soit après un travail de développement personnel. Quand la communication vient du plaisir de partager qui l'on est, elle est simple, aimable, compréhensive. Elle exprime de l’appréciation, crée et nourrit des liens.

Bonne nouvelle ! La peur pathologique lors de la prise de parole en public peut être rapidement guérie! 

Il est possible de dépasser les limites de sa peur de parler en public. Par le coaching, le questionnement stratégique, l'hypnose ericksonienne, je me focalise sur le fait de découvrir comment une personne construit, sans s’en rendre compte, le piège dans lequel elle tombe , mais dont elle ne parvient plus à ressortir seule, pour en faire le levier de sa guérison. Quelques séances suffisent, en principe, pour développer consciemment et inconsciemment les compétences indispensables pour maîtriser sa prise de parole en public et développer son charisme.

Et oui, on n'apprend pas à chasser un lion assis sur son canapé!

Ouvrir le flot de l'expression personnelle fait partie de l'expression positive de Soi et une opportunité que nous partageons tous. Le cerveau s'adapte aux nouvelles sensations et crée un nouveau parcours. Il n’y a pas de limite à comment nous pouvons nous exprimer. "Quand nous faisons quelque chose qui exprime qui nous sommes, nous ajoutons quelque chose à la création.  La réalité se révèle à travers chacun de nous. Plus nous nous exprimons, plus notre réalité devient vibrante et plus nous allons vers le meilleur de nous-même! "(Deepak Chopra).


Caroline Wieland
Coach & praticienne en hypnose ericksonienne
Actualise.ch
Juillet 2016